Avignon | Il fabriquait des médicaments et non pas de la drogue de synthèse

L’ex-militaire suspecté d’avoir mis sur pied un laboratoire clandestin laissé libre

L’affaire a pris une tout autre tournure.
L’ex-légionnaire, domicilié à Avignon et âgé de 50 ans, que des douaniers ont arrêté ce mardi au moment où il réceptionnait 200 gélules suspectes en provenance d’Inde a été laissé libre hier (lire nos deux précédentes éditions).
Les agents avaient également découvert chez lui un véritable laboratoire clandestin, avec pompe à vide, centrifugeuse, éprouvettes et presse pour conditionner les gélules.

Plusieurs armes saisies.
Les expertises menées sur les produits saisis ont finalement démontré qu’il ne s’agit pas d’amphétamines, comme cela a été annoncé au début de la garde à vue dans les locaux de la PJ d’Avignon. Ce sont des médicaments qui pourraient se substituer à de la cortisone. Sous traitement régulier avec ce type de produit, cet ancien militaire cherchait à fabriquer une molécule identique, mais débarrassée des effets secondaires. « Oui, c’est interdit. Oui, on n’a pas le droit d’acheter ce type de produit en France. Non, ce n’est pas un produit stupéfiant » insiste Me Anaïs Eraud, l’avocate de cet ancien mécanicien de la Légion. Toutefois, deux armes de calibres « 6,35 » et un pistolet-mitrailleur « 9mm » artisanal, équipé d’un silencieux, et des munitions ont été trouvé chez lui.
Des investigations restent en cours. L’homme pourrait être reconvoqué prochainement à ce sujet.

R.D | Vaucluse Matin